Ô mère

Je t’écris ce soir pour te parler de moi

De ma condition d’être et de ce que je ne suis pas

De ce que je m’abstiens, 

De ce que je m’absous

De ce que je divague dans mes allocutions perdues

Ô Mère,

Tu me vois gémir, 

Tu me vois prétendre 

Et sans comprendre, 

Je me prends au jeu d’un moi en solde, 

Un moi qui se vend, 

Se prostitue parfois, 

Sans même le savoir, 

Mais qui goûte souvent la douleur de la désillusion.

​

Ô Mère, 

Délivre-moi de l’illusion

En me donnant la conscience de ta présence, 

Et ta douceur

Parce que sans ta douceur Ô Mère, 

La douleur de cette naissance serait insupportable.

 

Merci Mère

​

Mu